Les gros animaux davantage menacés par les hommes

En tant qu’humains, nous savons que nous sommes non seulement une menace pour nous, mais également pour la biodiversité qui nous entoure, que ce soit la faune ou la flore. Selon les scientifiques, il n’y a jamais eu de disparition d’espèces animales aussi rapide depuis la dernière extinction de masse, celle des dinosaures. Directement ou indirectement, la plupart de ces espèces disparaissent à cause de l’homme.

En poussant plus loin leurs recherches, les scientifiques ont observé que les gros animaux sont généralement davantage les victimes de l’homme. Ce constat est vrai que ce soit pour les animaux terrestres que les animaux marins.

Une extinction 100 à 1 000 fois supérieure

Nous poussons notre savoir toujours plus loin, nos technologies sont toujours plus performantes, nous vivons de plus en plus longtemps et en meilleure santé. Depuis ses débuts, l’homme n’a cessé d’évoluer à grande vitesse comparée à l’histoire de notre planète. Cette progression a carrément explosé en quelques millénaires, et bien plus en l’espace d’à peine deux siècles. Plus nous avançons et plus les nouvelles découvertes nous permettent de progresser encore plus vite. En même pas dix ans, internet et le numérique ont complètement bouleversé notre quotidien.

Le problème, c’est qu’en allant si vite, on oublie ce qui nous entoure. Si la révolution industrielle a été synonyme de progrès technologiques, techniques et d’une nette amélioration de notre niveau de vie, on a mis énormément de temps à comprendre qu’elle avait également eu un impact néfaste sur l’environnement.

Selon les scientifiques, actuellement le taux d’extinction des espèces animales est de 100 à 1 000 fois supérieur au taux moyen naturel.

Un plus grand danger pour les gros animaux

Les scientifiques se sont notamment intéressés aux 5 grandes extinctions précédentes. Ils ont rapidement remarqué que durant ces extinctions, il n’y avait pas de sélection. L’ensemble de l’écosystème était généralement touché. Ce qu’ils remarquent à notre époque, c’est que l’extinction est sélective. Les gros animaux sont nettement plus concernés.

Que ce soit des gros animaux terrestres comme l’éléphant, le rhinocéros, le gorille ou le tigre ou des animaux marins comme la baleine bleue, le grand requin blanc, le thon rouge ou le bénitier géant. Ce sont souvent les principales victimes de cette extinction et les principales victimes de l’homme.

On peut même remonter plus loin dans l’histoire et penser au massacre des bisons aux Etats-Unis durant la conquête de l’ouest, ou même encore plus loin avec la chasse au mammouth.

Pourquoi ?

L’explication est relativement simple. Plus l’animal est gros et plus son potentiel nutritif est important. On se nourrit davantage avec un bœuf qu’avec un lapin. Il en est de même pour les autres raisons qui font que l’homme chasse les animaux. Que ce soit pour la fourrure, pour sa peau, ses cornes, comme trophée, etc. En règle générale, plus l’animal est gros et plus il est menacé.

Sans oublier les autres actions humaines qui, indirectement, touchent les animaux, comme la déforestation, l’urbanisation ou la pollution.

Les conséquences

Il s’avère qu’une extinction sélective n’a pas le même impact qu’une extinction répartie de façon plus homogène sur l’ensemble de l’écosystème. Cela crée un dérèglement nettement plus important et notamment au niveau de la chaîne alimentaire. Au final, tout l’écosystème risque d’être fortement déréglé si les choses continuent dans ce sens.

Les dégâts sont encore plus énormes pour la biodiversité marine. A cause de la pêche intensive, la destruction de l’écosystème marin serait quasiment équivalente à une déforestation que l’on multiplierait par 100. A cela il faut ajouter les déchets et autres polluants déversés dans les mers et les océans.

Nous aimons nos animaux de compagnie, mais il ne faudrait pas qu’ils deviennent les seuls animaux sur terre avec le bétail. Sachant que de toute façon, un dérèglement à grande échelle de la biodiversité, serait aussi néfaste pour nous les hommes.